Le Haut Potentiel ou HPI
Pourquoi cette appellation « haut potentiel » ?
Dans toute une population d’individus, il a été observé qu’environ 30% présentaient une hypersensibilité, et parmi eux 3% présentaient un fonctionnement du cerveau privilégiant l’utilisation de l’hémisphère droit plutôt que de l’hémisphère gauche.
L’hémisphère gauche gère le verbal, l’analytique, la connaissance, le rationnel. Il permet à un concept de prendre forme dans la matière en gérant le comment. Il instaure les habitudes. Il gère les problèmes et rationnalise la pensée dans le temps.
L’hémisphère droit, quant à lui, gère tout ce qui a trait au non verbal, à l’intuitif, à la dimension visuo-spatiale. Il permet de passer du concret à l’abstrait en gérant le pourquoi. Il regroupe les expériences, les émotions, la musique. Il fonctionne par analogie, s’ouvre à la nouveauté et l’inconnu.
D’autre part, l’hémisphère droit induit un raisonnement global, orchestré par une pensée arborescente qui part dans différentes directions et propose un mode de fonctionnement aléatoire, alors que l'hémisphère gauche induit un raisonnement séquentiel, c’est-à-dire linéaire, allant d’un point A à un point F en passant par les étapes B, C, D et E. Le raisonnement séquentiel est celui le plus couramment observé dans la population, ce qui induit que l’enseignement classique est basé sur cette forme de pensée.
Si ces deux hémisphères se complètent et ne peuvent fonctionner l’un sans l’autre, l’utilisation dominante d’un des hémisphères implique des comportements différents. Et selon les observations, les individus privilégiant l’utilisation de l’hémisphère droit présentent une pensée plus rapide, une capacité à réfléchir par des voies parallèles permettant d’ouvrir sur plus de possibilités, une plus forte intuition, une hypersensibilité ainsi qu’une plus grande sensibilité au niveau des 5 sens. Ce sont ces particularités qui ont fait jaillir le terme de haut potentiel. Mais d’autres appellations sont également utilisées : zèbres, surdoués, arborescents, HPI, surefficients... Personnellement, j’aime utiliser le terme « surdotés » car la plupart d’entre eux, loin de se reconnaître dans le terme de « surdoués », constatent effectivement leur facilité à faire preuve d’une plus forte intuition, d’une pensée plus rapide, d’une hypersensibilité etc... qui sont bien des témoignages de dons supérieurs à la moyenne dans certains domaines, mais pas forcément dans tous les domaines, bien au contraire.
Un HPI peut en cacher un autre
Comme les jours qui se suivent, les hauts potentiels ne se ressemblent pas toujours. Et pour cause. Selon le développement de leur potentiel dans les différents types d’intelligence, on distingue deux types de profils : le haut potentiel laminaire, qui présente des scores homogènes et de haut niveau dans les différents types d’intelligence pour atteindre un score moyen de 130 minimum, et le haut potentiel complexe, qui présente quant à lui une disparité dans les différents scores pour atteindre une moyenne située entre 120 et 130.
Le premier présente un comportement plutôt mesuré, objectif et adapté. En revanche, le complexe est plus excessif, assailli par ses émotions qui lui font voir les choses sans nuances, passant du tout au rien, et est force de créativité. Si le laminaire aurait intérêt à écouter un peu plus ses ressentis et ses émotions, le complexe aurait plutôt intérêt à apprendre à les gérer.
Les principales caractéristiques du haut potentiel, HPI, surdoué, arborescent
Chaque individu reste unique. Malgré tout les hauts potentiels présentent majoritairement en forte proportion les caractéristiques suivantes :
Les difficultés que le HPI peut rencontrer
Difficultés d’adaptation
De par leur pensée arborescente, il n’est pas toujours facile de s’adapter au modèle scolaire classique qui fonctionne plutôt sur un modèle de pensée séquentiel. Idem dans le quotidien au travail, où les idées peuvent surgir sans une argumentation clairement posée, ce qui engendre un manque de compréhension ou d’écoute de la part des autres collaborateurs.
De plus, la rapidité de réflexion des hauts potentiels les fait s’ennuyer rapidement à l’école, et ils ont tendance à s’évader dans leur monde intérieur, à s’intéresser à d’autres choses que ce qu’on leur présente, ce qui les rend inattentifs et peut engendrer des difficultés scolaires.
Le premier présente un comportement plutôt mesuré, objectif et adapté. En revanche, le complexe est plus excessif, assailli par ses émotions qui lui font voir les choses sans nuances, passant du tout au rien, et est force de créativité. Si le laminaire aurait intérêt à écouter un peu plus ses ressentis et ses émotions, le complexe aurait plutôt intérêt à apprendre à les gérer.
Sujet aux migraines
Le cerveau du surdoué étant toujours en train de penser, il manque de repos et peut craindre la surchauffe mentale, engendrant des migraines. On observe que 12% des enfants HPI sont sujets à des migraines récurrentes, et 40% dans la population HPI adulte.
Difficultés au niveau de la communication
Le haut potentiel a tendance à être cash dans sa communication, à manquer de diplomatie, à ne pas maîtriser les filtres de la bienséance, ce qui engendre des difficultés au niveau de sa communication et des échanges avec les autres.
Des émotions à fleur de peau
Son hypersensibilité lui fait ressentir les émotions à des niveaux très élevés, le faisant rentrer dans des états de vive souffrance. Le haut potentiel réagit alors de manière excessive, il est en hyperréaction, ce qui consterne son entourage qui ne comprend pas forcément ces manifestations et a du mal à savoir comment les gérer. Ces réactions peuvent renforcer le sentiment d’isolement du HPI qui pense que personne ne le comprend et qui préfère rester seul.
Sentiment d’être inadapté
Le sentiment de ne pas être normal ou d’être décalé est fréquent chez le HPI. Effectivement, son fonctionnement ne correspond pas à la « norme » posée par la majorité. En revanche, il ne s’agit pas d’un défaut. Il s’agit seulement d’une différence par rapport à une référence plus commune. Le haut potentiel peut se sentir rejeté ou rejeter les autres tant qu’il n’accepte pas cette différence comme une chance plutôt que comme un fardeau. Et même si les hauts potentiels ont besoin plus que la moyenne de se réserver des moments de solitude, il est important que ces moments restent sporadiques et ne le poussent à l’isolement, comme c’est le cas malheureusement chez certains d’entre eux.
En quoi l’accompagnement peut-il aider les hauts potentiels
Accepter qui il est, et apprendre à aimer qui il est. L’accompagnement doit permettre au haut potentiel de comprendre comment il fonctionne, ses caractéristiques, ses particularités qui le rendent atypique et attachant.
Il doit lui faire prendre conscience de son hypersensibilité, son hyperémotivité, et lui donner des outils et des clés afin d’apprendre à la gérer. Le travail consiste à poser de filtres pour éviter les surréactions et parvenir à s’adapter aux autres. Il s’agit également de comprendre comment s’articulent les relations humaines pour les aborder de manière adéquate. Parallèlement, l’accompagnement vise à canaliser son énergie afin qu’il améliore sa concentration, son efficacité, qu’il stoppe l’autosabordage et qu’il réduise sa sensation de fatigue.
Le potentiel de réflexions, de ressentis, de créativité, quand il est contrôlé, devient source d’épanouissement. Les émotions, une fois gérées, permettent de vivre des relations apaisées. Les réactions, une fois maîtrisées, ouvrent à une compréhension plus fine des relations humaines. Le haut potentiel possède des capacités lui permettant de réaliser de grandes choses, une fois qu’il apprend à concentrer ses efforts et son énergie sur un projet donné, et peut être à l’initiative de changements notables pour des causes qui lui tiennent à cœur tel un véritable ouvreur de voies.
LES TROUBLES DE L’ANXIÉTÉ
L’anxiété est une émotion qui induit un état anxieux. Elle est parfois justifiée mais pas toujours, et c’est dans ce cas précis qu’elle nous dessert.
LA DÉPENDANCE AFFECTIVE
L’attachement aux autres, notamment aux figures parentales, familiales, au partenaire de vie et aux amis proches est un comportement humain. Il n’y a pas de lien affectif fort sans attachement. L’attachement crée le manque, le besoin d’être avec l’autre.
LE STRESS C'EST QUOI ?
Le stress est une réaction de l’organisme face à une situation donnée, vécue comme une expérience désagréable, et qui conduit l’organisme à répondre via des mécanismes biologiques, comme la sécrétion de certaines hormones, et psychologiques, comme la mise en place de stratégie de défense.
LES ÉMOTIONS
Qu’est-ce qu’une émotion ? Comment se manifeste-t-elle ?
L’émotion peut se définir comme une réaction soudaine à un évènement qui traverse tout l’organisme et se traduisant par des manifestations physiologiques ( corps ), cognitives ( esprit ) et comportementales ( action ). Elle est une manifestation extérieure de ce qui se passe à l’intérieur.
LES ADDICTIONS
Une addiction c'est quoi ?
L’addiction est un trouble comportemental qui repose sur la consommation répétée d’une substance ( tabac, alcool, drogue, nourriture... ) ou la pratique anormalement excessive d’une activité ( jeux, télévision, réseaux sociaux, relations sexuelles, sport... ).